Des changements en vue pour le contrôle technique (CT) en 2019
Actualisé le 6 Novembre 2018
Apres avoir subi la flambée des prix des carburants à la pompe et en particulier le diesel qui rejoint le prix de l’essence, les propriétaires de voiture roulant au gazole vont avoir encore quelques surprises…
A partir du 1er Janvier 2019, le Contrôle Technique se durcit pour tous les véhicules diesel. En effet, le nombre de particules fines émises par le moteur seront vérifiés et calculés via les pots d’échappement lors du passage dans votre centre de CT.
Qui ne s’est jamais retrouvé a tousser ou être gêné en passant à proximité d’un véhicule démarrant, malheureusement c’est devenue monnaie courante et tellement habituelle qu’on y prête plus attention. Et pourtant à partir du 1er Janvier 2019, ces émissions seront analysées lors du passage au CT avec à la clé une obligation de réparation si le taux de particules fines est au dessus des normes constructeurs.
Ce nouveau contrôle antipollution a pour but de mesurer plus finement l’opacité de ces fameux nuages de fumées noires dans le but de détecter plus efficacement la présence de ce particules fines (cause de cancer et pollution).
Bernard BOURRIER, président du métier contrôle technique au sein du CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile), explique :
« Nous ne faisons qu’appliquer l’article 65 de la loi de transition énergétique qui vise à identifier les véhicules qui émettent bien plus de particules fines que la limite autorisée soit à cause du FAP (filtre à particules) endommagé, soit à cause d’un FAP retiré ». le CNPA souligne : « Ces deux anomalies perduraient car elles n’étaient pas détectés au contrôle technique ».
Un But : Protéger l’environnement
Les contrôleurs, des différents centres de contrôle techniques, équipés d’opacimètres, analyseront et confirmerons ou pas que le pot d’échappement de votre voiture roulant diesel ne rejette pas un taux de particules fines supérieurs au normes d’homologation du ledit véhicule lors sa mise en circulation.
Karine BONNET, présidente du leader des centres de CT, qui s’est exprimé dans Le Parisien précise :
« Le Contrôle Technique avait jusqu’ici un rôle de prévention des accidents et de sécurité routière, les pouvoirs publics ont voulu y adjoindre un volet de protection de l’environnement » avant d’ajouter : « Aujourd’hui, à peine 1% des véhicules doivent subir une contre-visite avec obligation de se mettre en conformité pour des problèmes de pollution, et l’on estime que ce taux passera de 5 à 7% du fait de ce renforcement des normes, a calculé Karine BONNET, mais si le véhicule a bien été entretenu, il passera sans souci… »
Suite à ces différentes évolutions du CT, Fabrice GODEFROY, Président de l’association des diésélistes de France, soulève une problématique pertinente :
« Alors que les systèmes d’homologation des véhicules neufs et les contrôles techniques subissent une révolution, pourquoi les révisions effectuées par les constructeurs ne s’adaptent pas. Quand vous amenez votre voiture au garage, on se contente de vous changer les filtres et de faire la vidange. Il est temps que les garages se mettent à l’éco-révision. »
Des changements en vue pour le contrôle technique (CT) en 2018
Publié le 1 Février 2018 :
Le contrôle technique est une épreuve redoutée. Pour 2018, le stress des automobilistes ne diminuera pas, bien au contraire. À partir du mois de mai prochain, de nouvelles directives vont entrer en jeu et l’examen va se corser…
Des objectifs préventifs pour le contrôle technique :
Le contrôle technique est une épreuve obligatoire pour les voitures particulières de plus de 4 ans. Une fois passé ce premier test, la visite doit être répétée tous les deux ans. Le premier date de 1992 et un arrêté datant de mars 2017 vise à revoir son organisation. Il s’agit surtout de renforcer les points de contrôle pour les véhicules. Cette mesure est destinée à diminuer les accidents et la mortalité sur les routes. Elle vise aussi à davantage respecter l’environnement en inspectant par exemple les systèmes antipollution.
Un contrôle technique plus dur à partir de mai 2018 ?
À partir du 20 mai 2018, le contrôle technique va grandement évoluer. Si aujourd’hui une visite est composée de 123 points de contrôle, il y en aura maintenant 131. Autant de vérifications qui génèrent forcément des défauts. Jusqu’en mai, 453 anomalies peuvent toujours être signalées. Une fois cette mesure entrée en vigueur, 696 pourront ressortir sur le certificat. 606 défauts organisés selon trois niveaux à savoir mineur, majeur et critique. Ce dernier est complètement nouveau. À la fin du contrôle technique, si vous voyez apparaître sur le compte rendu final une défaillance signalée comme critique, il faudra vite déposer la voiture au garage. La contre-visite (payante !) se fera toujours sous deux mois mais l’automobiliste pourrait être soumis à une interdiction immédiate de circuler si les défauts critiques sont multiples. Si une seule faille critique est notée, le conducteur pourrait profiter d’une vignette le laissant circuler le jour du contrôle.
La course au garage s’annonce :
Dans ce dernier cas, il aura jusqu’à minuit donc pour trouver un atelier qui veuille bien garder le véhicule pour le réparer. C’est plutôt court. Car si vous ne le saviez pas, les centres de contrôle sont sous l’égide de l’Etat et ne peuvent effectuer les réparations. Si vous apprenez la nouvelle en sortant du travail le soir par exemple, cela pourrait être compliqué de trouver un garage. Si c’est impossible vous devrez donc soit rouler par la suite en prenant le risque d’être sanctionné ou tout simplement faire remorquer votre voiture. Des problèmes sérieux donc que les automobilistes devront aborder en mai prochain.
Surtout qu’en l’absence d’un contrôle technique valide, une amende de 135 euros pourra être appliquée par les autorités. En revanche, pour une remarque mineure, il n’y a toujours pas d’obligation de repasser rapidement au stand contrôle. Pour une majeure, les conducteurs disposeront toujours de deux mois pour se présenter dans un centre afin de valider le « CT ». Au total, il y aura 139 défauts mineurs, 340 majeurs et 127 critiques. Ce qui nous donne un total de 606 le compte est bon ! Le coût du contrôle technique est enfin à signaler. Forcément, avec ces vérifications en plus, le travail de l’inspecteur demandera plus de temps. En moyenne, les prix d’un contrôle technique vont augmenter de 10 à 20%.