Le mouvement des Gilets Jaunes :
Les Gilets jaunes, j’en ai croisé pas mal sur les tableaux de bord, et n’ayant pas utilisé mon véhicule depuis quelques jours jusqu’à ce 21 Novembre 2018… quelle ne fut pas ma surprise de voir des gilets jaunes bloquant des ronds points entre Compiègne et saint-Quentin !!!
Pour la question : Je n’ai pas pris part aux manifestions du 17 Novembre pour diverses raisons, j’étais plutôt sympathisant de ce mouvement dés le début. L’appropriation par certains politiques, les différents incidents un peu partout en France… Cela m’a tout simplement rebuté à y participer et ce qui va suivre m’a conforté dans cette idée.
Le Premier barrage de Gilets Jaunes :
Donc en cette fin de matinée du 21 Novembre 2018, en direction de Saint-Quentin dans l’Aisne (02100), accompagné de ma petite Choupinette âgée de 5 mois qui dort enfin paisiblement et de ma Maman, on tombe sur le « premier barrage » des Gilets Jaunes au rond-point de Noyon. C’est assez fluide, on passe assez rapidement sous le son d’une corne apporté par un gilet jaune, Je ne me pose pas trop de questions sauf : »Tiens, le mouvement continue? ».
Je continue la route tranquillement, et là arrivé au rond-point de Chauny, c’est une toute autre histoire…
Le Second barrage de gilets jaunes :
Pour ceux qui ne connaissent pas cette route, il faut savoir qu’il n’y a aucune visibilité avant d’arriver à ce rond-point.
Nous sommes à l’arrêt
- 5 minutes se passent, la petite se réveille et s’agite, elle est malade, commence à tousser et l’heure du repas approche
- 10 minutes, ils laissent passer les véhicules au compte goutte, on avance mais pas assez vite
- 15 minutes, je garde patience mais la petite non, on avance tout doucement mais bon…
- 20 minutes plus tard, je décide de passer sur le bas-coté qui est stabilisé, pour parler à un gilet jaune
Gardant en mémoire les « accidents » du samedi sur certains barrages, je m’avance doucement, m’arrête à plusieurs dizaines de mètres de celui-ci pour pouvoir en interpeller un.
Une personne s’approche (en gilet jaune) :
- Je lui explique qu’on attend depuis plus de 20 minutes, et que ma petite de 5 mois est un peu malade, que l’heure du repas approche et s’il est possible qu’il me fasse passer.
- II me demande à quel hôpital je dois me rendre?
- Je lui réponds que je vais à Saint-Quentin…
- Attendez vous allez bientôt passer d’ici 5 minutes
Heu je lui explique ma situation, et il me dit de patienter… Pas le temps de relancer que je vois plusieurs gendarmes courir vers mon véhicule, naïvement, je pensais qu’ils venaient nous aider : TERRIBLE ERREUR DE JUGEMENT DE MA PART.
Le gendarme :
Le plus jeune me dit de ne pas bouger le véhicule : OK, je tente de lui expliquer, mais un autre me demande de mettre le véhicule sur le coté : « Heu oui d’accord », j’exécute. J’essaie de parler et un dernier arrive, probablement leur chef, avec qui la scène suivante va se passer :
Lui : Papiers du Véhicule
Moi : Non mais sérieux putain, j ai ma petite qui est malade, et en plus ça va être l’heure de son repas
Lui : Vous n’avez pas à forcer un barrage, et arrêter de dire ‘Putain’, on a pas élevé les cochons ensemble
Moi : j’ai juste demandé si je pouvais passer.
Lui : Papiers du Véhicule
Moi : Je peux sortir du véhicule?
Lui : Vous faites ce que vous voulez
Donc, à aucun moment, il ne sont inquiétés de la petite ou demandés plus d’informations pour jauger la situation réelle à cet instant. Ils devaient être entre pote je présume, sachant que la gendarmerie ne se trouve pas très loin.
L’autre connard de gilet jaune, naturellement, est parti alors qu’il aurait pu leur dire que je ne forçais pas le barrage et demandais « l’autorisation ».
Je ferme la fenêtre et sors du véhicule, avec pour but de laisser ma petite et ma mère au chaud dans la voiture. et là je perds patience car ne retrouve pas le bon papier d’assurance de ma voiture (je les collectionne année après année) et je lance un « il est ou ce putain de papier d’assurance » :
Lui : Dites encore une fois putain et ça va mal se passer
Moi : Qu’est-ce qu-il va se passer (abasourdi par cette menace)
Et la c’est le pompon :
Lui : Arrêtez ou je fais le tour du véhicule, je vais trouver des choses !!!!
Moi : Allez-y, elle est toute d’origine, je n’ai rien à me reprocher (J’ai une Civic Type R et pour les non-initiés on peut penser qu’elle n’est pas d’origine).
Il fait le tour : Assurance OK, CT OK, silencieux d’origine, il bloque sur les jantes et
Lui : Donc, 1 pneu / 2 pneus / 3 pneus / 4 pneus, Si je veux là, je vous fais les 4 pneus.
Mais, Mais il s’est cru dans un Flic à Beverly Hills ou dans Bad Boys???? Mes pneus arrières sont neufs et les avants ne sont pas au témoin.
Je prends sur moi, le but est de partir rapidement, je contesterai ensuite :
Moi: Mais vous rigolez, ils sont bon mais mettez moi un pv pour que je puisse partir qu’on en parle plus…
Naturellement ses collègues ne disent toujours rien et n’interviennent pas, le gendarme a toujours mes papiers en main et fait mine de s’éloigner, j’attends 2-3 minutes et :
Moi : ça va durer longtemps encore? Vous devez être père de famille? Dans ma situation vous feriez la même chose.
Les autres gendarmes regardent médusés la scène sans intervenir…
Lui : Ça là c’était pour le premier ‘putain’
Et il repart… Obligé de prendre sur moi même encore et d’attendre dans le froid, il revient finalement vers moi avec les papiers pour me dire : Lui : C’est bien parce qu’il y a le bébé que je vous laisse partir
Mais sérieusement, on tombe sur la tête ou quoi, c’est quoi ces gens? Je respecte l’uniforme, mais ce crétin qui le portait méritait juste des baffes, et l’autre gilet jaune t’étais où? tu es retourné attaquer l’apéro?
Quand y’en a marre, OK mais :
Quel est l’intérêt pour ce genre de mouvement de faire chier ses concitoyens ? Je comprends mieux , maintenant, le #BalanceTonGiletJaune .
Dans ce genre de situation, initialement bénigne , peut vite dégénérer, les Gendarmes sont formés, mais nous citoyens, doit-on également être formé pour faire face à eux dans ce genre de situation ? D’ailleurs, j’aimerai que ses supérieurs lui demandent un rapport de la situation de ce jour et de ses motivations dans ce cas concret.
Il n’y avait pas de danger imminent à ce moment, juste un père stressé de voir son bébé dans cette situation, sans aucun pouvoir et être en attente du bon-vouloir de deux personnes, non une seule personne stupide abusant de son « pouvoir ».
Imaginez la même situation avec un cas plus urgent :
C’est un coup à se retrouver dans les faits-divers, les Journaux Télévisés et en boucle sur BFMTV mais heureusement ce n’était pas ce cas de figure pour ma part…